La réforme du RSA, dont le versement est conditionné à quinze heures d’activité hebdomadaires, se généralise dans toute la France

2025-01-03     IDOPRESS

L’année 2025 s’annonce comme celle du grand chamboulement pour France Travail. Depuis le 1er janvier,l’ensemble des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont automatiquement inscrits auprès de l’opérateur public (ex-Pôle emploi). Ce sont donc au moins 1,8 million de personnes qui viennent grossir les rangs des demandeurs d’emploi enregistrés,parmi lesquelles,200 000 jeunes suivis par les missions locales et les personnes en situations de handicap accompagnées par Cap Emploi.

Après une expérimentation menée depuis mars 2023 dans 18 territoires,étendue à 47 nouveaux bassins d’emploi en mars 2024,la réforme inscrite dans la loi pour le plein-emploi de décembre 2023 se généralise à l’ensemble du pays,avec des adaptations pour les outre-mer. Le bouleversement pour le service public de l’emploi n’atteindra pas les sommets de la fusion de l’ANPE et de l’Assedic en 2008,mais son ampleur est grande. Avec 1,2 million de nouvelles personnes enregistrées,les statistiques des demandeurs d’emploi inscrits à France Travail vont logiquement exploser.

Deux nouvelles catégories sont créées pour les bénéficiaires du RSA. La première,G,est une « catégorie d’attente » avant d’être enregistré en A,B,C,D ou E selon le profil du demandeur d’emploi,notamment s’il a travaillé ou pas dans le mois. La seconde,F,dite « sociale »,est réservée aux personnes empêchées de rechercher un emploi du fait de leur situation.

Actions très diverses

Une fois l’allocataire inscrit à France Travail,il devra signer un « contrat d’engagement » avec un conseiller,avant que trois types de suivi lui soient proposés. Un parcours professionnel pour les personnes les plus proches de l’emploi,un parcours social pour celles qui en sont le plus éloignées,et un parcours socioprofessionnel pour les profils intermédiaires.

« Il s’agit de mettre fin au phénomène d’exclusion qu’entraînait le RSA,qui se résumait à une allocation et à un manque d’accompagnement réel pour le retour à l’emploi »,expliquait le directeur général de France Travail,Thibaut Guilluy,le 21 décembre à l’Agence France-Presse,alors que,jusqu’à maintenant,seulement 40 % des bénéficiaires du RSA étaient inscrits auprès de l’opérateur public. Pour M. Guilluy,alors qu’il fallait parfois « jusqu’à cinq à six mois » pour démarrer un parcours d’insertion,« avec la réforme,l’orientation,on la fait en moyenne en quinze jours ».

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